Exposé présenté par Ulrich H.J.Körtner – conférence en ligne « What can be learned from Corona ? » 17–19 mars 2021.
Un mardi du mois d’avril de l’an dernier, en fin de soirée. Markus Lanz animait la énième émission consacrée à la crise du coronavirus. Dans le studio étaient présents le ministre-président de Basse-Saxe, Stephan Weil, le virologue Henrik Streeck, de Bonn,ainsi que l’écri-vaine et philosophe Thea Dorn. La discussion tourne d’abord autour des masques, des nou-velles études sur le coronavirus et des pronostics sur la façon dont on peut gérer la pandémie et les conséquences de la crise du coronavirus. Finalement, l’animateur amène sur le tapis l’essai de Thea Dorn sur la solitude des mourants en temps de corona, qui avait paru quelques semaines auparavant dans Die Zeitet avait rencontré un vif intérêt.
De manière tout à fait inattendue, la discussion se mue en un moment fort dans le quotidien des discussions télévisées. Où les gens, et surtout les mourants et leurs proches, peuvent-ils encore trouver quelque consolation dans la crise du covid? C’est exactement la question avec laquelle s’ouvre le Catéchisme de Heidelberg, auquel naturellement personne ne pense dans le studio: quelle est ta seule consolation dans la vie et dans la mort? Thea Dorn recon-naît sans ambages ne pas être croyante. Elle ferait plutôt partie des «personnes structurel-lement sans consolation». Et l’auteure d’ajouter: «Nous sommes une société qui a perdu la foi», qui ne croit plus à un paradis ou à la vie éternelle.»
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