Un premier colloque à Torre-Pellice en Italie
Ce premier colloque en septembre 1950 à Torre-Pellice porte aussi ses réflexions sur la « Grandeur et misère des Églises minoritaires » : contre le repli sur soi ou la lamentation de leur petitesse, les délégués protestants ont partagé la conviction de la force du témoignage, de la sortie « de l’étroitesse de son Église pour entrer dans la vie du monde » (citation de Visser’t Hooft lors de ce premier colloque). Par la création de trois commissions (Évangélisation, Jeunesse et Église, Liberté religieuse), se constitue la première communauté d’Églises protestantes en Europe, internationale et interconfessionnelle, une collaboration qui perdure jusqu’à aujourd’hui, un témoignage commun en situation de fragilité et de minorité.
Les colloques et assemblées sont ensuite l’occasion de réflexion sur des questions théologiques, de partage des thèmes d’actualité et de réfléchir sur le rôle de l’Église au sein de la société. Quand nous voyons les thèmes discutés, nous remarquons une grande sensibilité à ce qui est important (encore aujourd’hui) : l’église en minorité et la diaspora – le rôle des médias (radio – internet – communication) – la question de la migration (pour donner seulement ces trois thèmes comme exemple).