
HISTOIRE (d’après le professeur Gérard Deltheil – 2010 – 60 ans de la CEPPLE)
1950 – Constitution du Conseil Œcuménique des Églises. Souci de solidarité entre Églises, préoccupation de la situation précaire des protestants en Italie, et des entraves à la liberté religieuse dont souffrent les Églises protestantes en Espagne et au Portugal, alors même que vient d’être adoptée par l’ONU la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
La CEPPLE naît de cette préoccupation à l’instigation du Pasteur Marc Boegner.
En septembre 1950, à l’initiative du Département d’Entraide des Églises du COE, Première Conférence CEPPLE à Torre-Pellice … Thème de l’assemblée : “Grandeur et misère des Églises minoritaires“ que développe le pasteur Visser’t Hooft, Secrétaire Général du COE.
Avec le temps, le sentiment de développe que dans leur fragilité, les Églises dites minoritaires sont porteuses pour d’autres d’une parole d’avenir. Assemblée Générale (AG) à Leysin (Suisse) en octobre 1963 : Notre situation minoritaire, si nous l’entendons comme une vocation et non comme une réalité sociologique, peut aider l’Église d’aujourd’hui à se comprendre comme minorité. Un second point à l’ordre du jour : la question des migrations. Le professeur André Philip, économiste protestant, adepte du christianisme social, intervient : le problème n’est pas nouveau, mais il se posera avec acuité dans les vingt prochaines années. L’émigration ne sera plus principalement intra-européenne, mais elle viendra d’Afrique. D’où l’invitation pressante aux Églises à travailler cette question, et la décision de l’assemblée de l’inscrire dans son programme pour l’avenir.
AG en septembre 1968, au Chambon-sur Lignon (121 participants, les travaux durent une semaine). Exposé du Professeur H. d’Espine, de la Faculté de Théologie de Genève : La situation du protestantisme dans les pays latins implique une vocation spécifique qu’il définit par quatre éléments : l’évangélisation, la lutte pour la liberté religieuse, un ministère prophétique, une responsabilité à l’égard de régions extra-européennes (Afrique, Amérique latine). Trois conditions pour répondre à cette vocation : un renouveau spirituel, une solidarité (spirituelle et matérielle), une plus grande unité.
AG à Lisbonne en 1975 – Après la révolution des œillets (renversement du régime de Salazar) réunion de la conférence des Facultés de théologie des pays latins, un des plus anciens et des plus durables réseaux de la CEPPLE. Peu à peu s’est tissé un réseau de relations et d’échanges au travers de l’Église Réformée de France (EPUdF), avec l’Église évangélique de Rhénanie (EKIR), une histoire entre Églises latines et Églises du Nord, ainsi qu’avec plusieurs Églises de l’Est, affrontées dans des contextes différents à des défis comparables.
En 2014, lors de l’AG de Malaga, la CEPPLE est devenue le 4ème groupe régional de la CEPE. Depuis, les activités de la CEPPLE se formalisent autour de 4 pôles : les échanges catéchétiques – !/!12la formation théologique – le rôle des Églises du sud face à la migration – la réflexion et la mutualisation des ressources en matière de présence des Églises dans les médias et le WEB.
En octobre 2018, la dernière Assemblée Générale de la CEPPLE s’est tenue à Lisbonne ; le pasteur Alfredo Abad, Président de la Commission permanente de Église Évangélique Espagnole, a été réélu président.